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| Just do it. pv Peter J. Anderson | |
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June T. Richards
June ;; Non mi sorprende più ...
♦ Résident(e) depuis le : 03/11/2010 ♦ Nombre de messages : 632 ♦ Âge : 33 ♦ Surnom : la brunette ♦ Numéro de chambre : 211 Sud ♦ Espèce : Kaaëwyn ♦ Animal : Mustang ♦ Citation favorite : Il n'y a point de génie sans un grain de folie. [Aristote] ♦ Avatar : Nina Dobrev ♦ Points : 110
| Sujet: Just do it. pv Peter J. Anderson Mar 8 Nov - 20:17 | |
| Le réveil sonna à six heures trente. Il emplit le crâne de June, qui se réveilla très vite, la sonnerie lui étant très désagréable. Elle n'aimait pas se lever de bonne heure, surtout quand elle devait travailler pendant toute la nuit d'après ; elle était serveuse dans un bar, en ville. Mais elle devait profiter de sa journée : elle se l'était dit la veille, en allant se coucher, et en mettant son réveil à six heures trente. En l'éteignant, June se demanda franchement quelle folie lui était passée par la tête. Mais maintenant, il était temps de se lever ! Si elle ne se levait pas, elle le savait, elle allait se rendormir puis ne se réveiller qu'à midi, et elle ne pourrait plus se promener librement dans le parc.
Elle prit un petit déjeuner copieux : elle avait fait les courses la veille et elle en profitait, même si ça devait tout partir très vite. Elle aimait manger, le matin. Elle prit une douche et puis, rafraîchie, s'habilla de quelques polaires bien chaudes. De vieux torchons qu'elle mettait avant d'aller courir. Pour ne pas faire tout le tour du domaine, elle avait son propre passage secret ; le long du mur et tout près de sa fenêtre se trouvait l'escalier d'incendie, qui montait chez elle, c'est-à-dire au grenier. Sa chambre était très belle, un peu plus petite que les autres mais elle était toute en bois, il y avait de bonnes isolations et elle l'avait très bien meublée. Elle avait un dressing, un lit, un bureau qui lui servait aussi de table de chevet, une petite cuisine et une salle de bain ; c'était à vrai dire assez luxueux, bien que petit, le toit descendant trop bas à certains endroits pour installer quelque chose. Le plus gros problème était son emplacement : elle était tout au bas du couloir Sud, et en plus, il y avait un escalier assez raide pour accéder à sa chambre. Elle avait donc trouvé un moyen pour sortir rapidement : l'escalier de secours.
Comme d'habitude, elle le prit et arriva dans le parc. Cela faisait très longtemps qu'elle ne s'était pas transformée, et elle n'avait plus l'habitude. Pourquoi ce brusque changement ? Elle n'en savait rien. Mais ce qui était sûr, c'était qu'à force de résider à Brockhurst et rencontrant chaque jour d'autres Kaaëwyns et Aegyls, elle s'était acceptée et avait presque oublié le reste du monde, le monde normal. Et puis, l'envie de se transformer était trop forte. Quand elle eût mis les deux pieds par terre, elle prit une grande inspiration, et se donna l'ordre de se transformer. Ce fut fait très vite. Bientôt, au lieu de voir une jeune fille d'un mètre soixante-neuf en basket, on pouvait voir une jument pie alezane, de longs crins emmêlés ensemble, un œil doux et un belle tête expressive.
June se mit à marcher. Elle s'entendit dire à elle-même : « Te voilà retrouvée, ma vielle amie ... ». Elle redécouvrait ce corps qu'elle avait si longtemps délaissé. Elle reprenait ses tics, comme secouer sa crinière, balancer sa tête d'avant en arrière, ou encore taper du pied. Tout d'un coup, une sorte d'euphorie joyeuse la prit au plus profond de son âme ; elle se cabra, décompressa ses membres qui étaient difficiles à mouvoir auparavant, et prit le galop. Ce fut le plus galop de sa vie. L'air passait entre ses oreilles, sa crinière volait au rythme de ses foulées, elle sentait une sorte de joie progressive s'installer en air. Un sentiment unique au monde, encore plus beau par le fait qu'il avait été si rare ces derniers temps.
Elle s'arrêta finalement à la cascade, où elle but de l'eau bien claire. Elle avait soif après une bonne galopade. Et elle sentait bien. Étrangement heureuse. |
| | | Lili R. Blavatsky
| Rapunzel | « When I am dead, I want to waltz with skeletons.
♦ Résident(e) depuis le : 28/08/2011 ♦ Nombre de messages : 125 ♦ Âge : 32 ♦ Surnom : Lili - Jacob > Snafu ♦ Numéro de chambre : Rapunzel > 3 couloir Nord ♦ Espèce : Kaaëwyn ♦ Animal : Rapunzel > Cygne Noir - Jacob > Camargue ♦ Jukebox : AaRON - Lost Highway ♦ My dirty little secret : Un passé qui nous hante. ♦ Citation favorite : When I am dead I want to waltz with skeletons ♦ Avatar : Liv Tyler ♦ Other accounts : Sébastien A. Brett ♦ Points : 20
| Sujet: Re: Just do it. pv Peter J. Anderson Mar 27 Déc - 19:09 | |
| Tu étais là, étendu sur ton lit, les yeux grands ouverts. Quatre heures, cinq heures, six heures... Les heures défilaient sur la pendule avec une lenteur irréelle. Tu regardais le plafond. Dernière vision de beaucoup de gens très certainement. Inintéressante mais inévitable. Tu liquidais cigarette sur cigarette. Combien de paquets avais-tu fumés depuis que tu étais réveillé ? Un grand nombre, certes, mais au fond la question à poser serait plutôt : t'étais-tu vraiment endormi ne serait-ce qu'à un moment ? Peut-être pas. Ta tête ne fourmillait d'aucune pensée, qu'elle soit sombre ou éclairée, savante ou stupide. Dans ta tête il y avait la vision d'un plafond moucheté de petites taches, rien de plus. Il avait plu de 2h à 5h. No matter how many nights that you lie wide awake to the sound of the poison rain. Tout n'était que néant incompréhensible. Tu aurais pu te lever, sortir, courir, crier, rêver... Mais tu restais là, habillé seulement de ton treillis et de tes doc martens. Clope au bec. Une autre vagabondait à ta place. C'était la jument sans nom.
Elle errait dans le parc, longeant le lac, parcourant les sentiers tortueux depuis que la lune était à son zénith. Sa robe blanche sans éclat reflétait le pâle clair de l'une comme l'aurait fait un fantôme. Ses côtes saillaient, comme celles de n'importe quel animal qui devait se démerder tout seul. Car c'était bien ce qu'elle faisait. Elle se trouvait un abri, elle se trouvait à manger, elle te suivait de loin quand tu sortais. Une ombre qui s'évaporerait si personne ne croyait en son existence. Ce qui prouve qu'au fond tu la reconnais. Une sangsue s'accrochant à ta pensée pour survivre. Elle ne te haïssait pas autant que tu la haïssais mais chacun des regards qu'elle te lançait brûlait de désaccord et de réprimande. C'était une des autres raisons pour laquelle tu détestais croiser ses yeux. Cette impression de jugement muet. Elle ne t'avais plus parlé depuis votre rencontre. Il n'y avait rien à dire. Le seul son de ses sabots voulait tout dire. Ce son qui encore cette nuit résonnait sur les chemins accidentés de la forêt du domaine. Ses pas égarés l'avaient conduite jusqu'à un lac minuscule, un lac de poche mais dans lequel se déversait une cascade. Le jardin d'Eden en miniature.
L'aube se décidait enfin à pointer son nez en ce fois matin d'hiver quand elle l'atteignit. Les faibles lueurs dorées de l'aurore se reflétaient dans l'eau cristalline. Elles se reflétaient également dans les crins alezans d'une magnifique jument qui elle était en bonne santé. Sa joie était flagrante. Et son humanité également. Tu avais découvert par je ne sais quel moyen que les Kaaëwyns transformés pouvaient communiquer avec les animaux. Donc naturellement ta jument le savait. C'est ainsi qu'elle s'avança à pas trébuchants dans l'eau, comme un spectre qui prendrait consistance. L'onde était sa seule source de joie. Sa voix enrouée lança à l'inconnue :
- Que fait une personne saine d'esprit dans l'eau à cette heure-ci ?
Dans ton lit tu sursautas. Elle avait parlé. Sa voix était enrouée de s'être tue pendant si longtemps. Ton mégot consumé depuis un moment glissa du coin de tes lèvres pour atterrir sans un bruit sur la moquette, y traçant au passage un cercle noir. Tu te redressas.
[ écrit sur iPod, désolée de la qualité ]
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| | | June T. Richards
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| Sujet: Re: Just do it. pv Peter J. Anderson Jeu 29 Déc - 13:33 | |
| Une odeur, un bruit derrière elle, qui la fit sursauter. On lui avait parlé, elle qui pensait être seule. Elle avait l'habitude d'être seule de bon matin, et ce fut une surprise. Elle prit tout de suite une position de défense. Quand elle buvait, elle était faible, car elle était dans une position idéale pour que les prédateurs l'attrapent. Dès qu'elle devenait jument, elle était bien plus faible qu'en tant qu'humaine. Elle recula d'un coup, la queue entre les jambes, les oreilles plaquées sur sa nuque et le blanc des yeux se montrant. Tête haute, en position défensive, prête à prendre la fuite. Ce fut une deuxième surprise de voir une autre jument face à elle. De sa vision équine, elle n'arrivait pas vraiment à la voir dans tous ses détails, mais elle sentait bien que la voix qu'elle avait entendue venait d'elle, et qu'elle était différente. Son corps était maigre, ses jambes courtes et fines, ses côtes saillantes, son dos trop incurvé et ses épaules creuses. Elle avait beaucoup de poils pour la saison hivernale, ce qui montrait qu'elle vivait en extérieur, et son regard semblait dépourvu de joie.
Cette jument ne semblait pas vivre. Elle semblait plutôt survivre. June baissa ses gardes et commença à montrer de l'intérêt pour elle. Sa question semblait tellement loin maintenant. Elle réfléchissait à une réponse, à quelque chose à dire. June vivait bien, elle respirait presque la joie ; elle émettait, autour d'elle, des ondes de gaieté, et c'était peut-être un de ses atouts majeurs. Toujours de bonne humeur, toujours optimiste, toujours prête à remonter la pente, quoiqu'il arrive. Cette camarguaise semblait même plus se poser la question d'être heureuse. Elle vivait certainement dehors. Mais elle n'était pas un cheval quelconque et cela June l'avait bien compris ; elle était liée à un autre corps, un corps humain. Qui semblait l'avoir oubliée. Elle était Aegyl et June l'avait très vite compris ; sinon, sa parole ne serait pas aussi fluide, et elle ne serait pas seule dans le parc de Brockhurst, mais dans un troupeau dans la forêt.
« Rien de mieux après avoir couru. »
Tout simplement. Sa promenade du matin était sacrée et elle aimait allait se désaltérer après celle-ci. Une sorte de tension semblait régner dans l'air, mais la Kaaëwyn voulait le briser. Elle voulait en savoir plus sur cette jument grise qui l'inquiétait et l'impressionnait en même temps. Pourquoi était-elle si maigre ? Et que faisait-elle ici à une heure pareille ? D'une voix sûre d'elle-même, June demanda :
« Qui es-tu ? »
Cette jeune jument l'intriguait et elle voulait en savoir plus. C'était certes très étrange comme rencontre, mais June en avait vu des choses étranges, et elle n'allait pas s'arrêter à cela.
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| | | Lili R. Blavatsky
| Rapunzel | « When I am dead, I want to waltz with skeletons.
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| Sujet: Re: Just do it. pv Peter J. Anderson Ven 30 Déc - 18:25 | |
| La peur. Elle la sentait, elle avait envahi la clairière en l'espace de quelques secondes. Peur de l'inconnu, peur du danger, peur des nouveautés. Peur d'être tué. Mais au fond, être tué ou tué, qu'elle importance ? Puisqu'on meurt à la fin. La loi du plus fort n'existe pas. Aucune règle n'existe à part le hasard. Et même si cette loi avait existé, cette jument n'aurait pas eu à s'inquiéter puisque la plus forte c'était elle sans équivoque. Une jument en pleine santé, alerte et vive, musclée, juste abreuvée et par dessus tout heureuse face à une petite Camargue un peu trop maigre au corps émacié, trébuchant, qui n'a pas galopé à fond depuis longtemps et qui ne connaît plus la simple notion de bonheur. Le combat n'aurait même pas été nécessaire. On dit les chevaux sauvages plus forts car possédant une indéniable volonté de survivre et une grande capacité d'adaptation à leur environnement. Les Camargue étant des chevaux grandissant en liberté quasi-totale, ils ont une réputation de bêtes trapues et auto-suffisantes. Mais elle pas vraiment puisqu'il lui manquait cette volonté de survivre. Elle vivotait. Ce qui n'était pas le cas de la Kaaëwyn pie qui lui faisait face. D'ailleurs, une fois remise de sa surprise et ayant terminé son inspection un brin malpolie de l'intruse, elle finit par répondre à sa question.
« Rien de mieux après avoir couru. »
Courir. Galoper à fond pour se dépenser, pour l'adrénaline, l'ivresse de la vitesse. Cela faisait bien longtemps que la grisette n'avait pas fait ça. Il lui arrivait bien de temps en temps de partir le plus vite possible pour passer sa rancœur dans l'effort. Mais elle ne le faisait guère plus. Cela faisait un an que vous vous connaissiez et après toute cette inactivité, trop se dépenser lui donnait de puissantes courbatures. Aussi c'était presque curieux d'entendre cela de la bouche d'une de ses congénères. Mais ce n'était pas fini puisque l'autre de toute évidence ne voulait pas voir s'éterniser le silence.
« Qui es-tu ? »
Sur le coup ton âme sœur se dit que c'était une question bien simple et elle allait se faire un plaisir d'y répondre.
« Je suis... »
Mais voilà où était le problème. Elle tenta de trouver quelque chose à dire mais rien en elle ne pouvait répondre. Qui était-elle ? Une espèce de panique s'insinuait en elle, sombre, envahissant tout. Qui était-elle bon Dieu ? Elle ne pouvait pas donner son nom puisqu'elle n'en avait pas. Elle ne pouvait pas se dire "jument de" puisque tu refusais qu'elle soit à toi. Elle n'avait tout simplement pas de réponse. Et cette phrase résonnait dans sa tête, comme prononcée par des milliers de voix différentes dont l'écho lui vrillait les tympans. Elle ferma les yeux. Puis elle les rouvrit.
« Je ne suis rien ni personne. Je n'ai pas de nom. Ou peut-être en avais-je un avant mais je l'ai oublié. »
Toi aussi tu fermas les yeux. Tout le résultat de ta haine de trouvait dans cette phrase. Tu avais fait d'elle un déchet anonyme. Et tu n'en éprouvais pas de remord. |
| | | June T. Richards
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| Sujet: Re: Just do it. pv Peter J. Anderson Ven 30 Déc - 21:43 | |
| Une simple question, si courte, si banale, pouvait tout chambouler, tout remettre en question. June était déterminée à connaître l'identité de cette jument. Mais elle était si hésitante, elle semblait s'être rendue compte de quelque chose. June l'étudia d'encore plus près. Pourquoi était-elle seule, sans son allié humain ? Quelque chose clochait beaucoup trop pour être normal. June se rapprocha de quelques pas. Elle inclina la tête pour mieux voir la jument camarguaise. Toutes deux étaient d'une race libre. June était une mustang, avec beaucoup de gènes arabe et quarter horse, mais en général, c'était une mustang, et fière de l'être. Elle avait un dos court, une petite taille, une encolure assez forte et des membres fins et courts eux aussi. Ce qui la distinguait peut-être, c'était sa petite tête intelligente d'arabe, et ses très longs crins. Ce qui était certain, c'était que malgré la même résistance au froid en tant que chevaux sauvages, l'une était maigre et triste ; l'autre galopait, sautait et mangeait bien. Cela se voyait sans problèmes de l'extérieur. Mais il y avait une cause à tout cela. Cette jument ne pouvait être maigre et faible juste comme ça. C'était le devoir de June de l'aider. Ell y croyait.
« Je suis... »
Il y eût un moment de tension, mais la jument semblait hésitante. June attendit patiemment. Mais la suite fut une surprise pour elle.
« Je ne suis rien ni personne. Je n'ai pas de nom. Ou peut-être en avais-je un avant mais je l'ai oublié. »
La pie en resta sans voix pendant quelques secondes. Cette jument n'avait pas d'identité. Pas de nom, rien. Ce n'était pas possible si elle était Aegyl, et cela, June en était sûre. Elle ne pouvait pas exister sans sa « moitié », à moins que celle-ci la renie, la mette à l'écart. Il y avait deux solutions possibles ; ou bien, elle avait choisi de s'écarter de son allié humain, ou bien, son allié humain avait choisi de s'écarter d'elle. Vu son état, elle penchait plutôt pour la deuxième solution, car elle ne semblait pas vraiment heureuse. Mais June ne dit rien. Très rapidement, elle prit la situation en main. Dorénavant, cette jument sans nom serait sous sa protection. Pas question de la laisser mourir dans la forêt. Elle pouvait devenir bien plus forte si elle le voulait, l'art était de lui redonner la joie de vivre.
« Alors tu as besoin d'un nom, si tu n'en as pas. Tu n'as qu'à choisir un nom qui te plaît. Ou un surnom. Tu peux te créer ta propre identité. »
Après tout, personne n'avait à lui dire ce qu'elle devait faire. Si elle était seule, elle pouvait se débrouiller seule, et faire ce qu'elle voulait. Elle était indépendante et libre. Si elle avait envie de reprendre sa vie en main et se recréer une identité, elle le pouvait ; ce n'était jamais trop tard. Et June, toujours aussi têtue, voulait prendre en main la situation, car elle détestait ce déséquilibre entre elle qui mangeait bien et la jument qui devait survivre ; il fallait remettre les balances au même niveau.
« Moi, je suis June, Kaaëwyn, du château de Brockhurst. »
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| | | Lili R. Blavatsky
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| Sujet: Re: Just do it. pv Peter J. Anderson Jeu 8 Mar - 13:50 | |
| Ces paroles semblèrent laisser la jument pie sans voix. Il faut dire qu'un Aegyl sans nom ça ne courait pas les rues. En fait il me semble bien que ça ne s'était jamais vu. Du moins pas depuis très longtemps. Ta jument avait baissé la tête, se résignant à la terrible vérité : elle n'était personne. Et ne serait jamais personne tant que tu n'aurais pas décidé qu'elle pouvait l'être. Ce n'était visiblement pas l'avais de l'étrangère qui s'exclama avec ferveur : « Alors tu as besoin d'un nom, si tu n'en as pas. Tu n'as qu'à choisir un nom qui te plaît. Ou un surnom. Tu peux te créer ta propre identité. » Elle était bien décidée à faire quelqu'un de cette créature pitoyable qui se tenait devant elle. Peut-être même quelqu'un de fort. Le monde est rempli de fous n'est-ce pas ? Faire d'elle un être avec une personnalité propre et ce sans son Aegyl... Ridicule. Enervant même pour toit qui entends la scène, allongé sur ton lit. Assis sur ton lit, tu écoutais tout, t'indignant de l'effronterie de l'étrangère à chacun de ses mots. La jument sans nom elle-même ne savait trop quoi dire. Mais elle était sûre d'une chose. Si l'autre lui donnait un nom, elle le refuserait. Sauf qu'elle ne le fit pas, elle préféra se présenter : « Moi, je suis June, Kaaëwyn, du château de Brockhurst. »
June. Johnny Cash. En entendant son nom à travers ta jument, c'est la première chose qui te vint à l'esprit. L'équidé gris par contre, sentit comme un parfum d'été lui chatouiller les naseaux à la seule évocation de ce nom. Une senteur très agréable mais pas hyper adaptée au vu de la saison. La deuxième partie de la phrase était cependant totalement inutile vu que la grisette savait très bien que l'autre était une Kaaëwyn. Et par conséquent qu'elle vivait au château. Simple question de logique dont elle n'était pas encore dénuée. La vie sauvage ne lui avait pas encore enlevé son cerveau. Par chance elle était une Camargue et avait vécu sa jeunesse en liberté en quelque sorte car si tu étais tombé sur une jument pur-sang de haras, nul doute qu'elle aurait eu du mal à survivre. Malgré la gentillesse apparente de l'étrangère, elle goûtait fort peu ses paroles et te restait fidèle sans prendre en compte tes déboires et ton manque d'affection pour elle. « Je n'aurai pas de nom tant que mon âme soeur ne m'en aura pas donné, dussé-je attendre encore pendant les siècles à venir. »
Elle avait relevé sa tête osseuse et son oeil gauche brillait de flammes. Flammes de haine à ton encontre mais qu'elle rejetait sur June pour tenter de la soustraire à toi. L'oeil droit aussi brillait mais il était caché sous une grande mèche de crins, invisible pour June. Puis elle soupira et la flamme disparut. La jument pie était la première personne à lui manifester de l'attention depuis longtemps et il était inutile de la blâmer, quels que soient ses propos. La société est décidément bien compliquée. Quant à toi tu t'étais levé et avait enfilé un T-Shirt et ton grand pardessus poussiéreux pour aller marcher dans la forêt et les retrouver. Faire comprendre à la Kaaëwyn de se mêler de ses propres fesses.
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| | | June T. Richards
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| Sujet: Re: Just do it. pv Peter J. Anderson Mer 21 Mar - 19:34 | |
| « Je n'aurai pas de nom tant que mon âme soeur ne m'en aura pas donné, dussé-je attendre encore pendant les siècles à venir. »
Simples paroles d'une seule personne qui vit sous la domination d'un être sans compassion. Ni même pitié, d'ailleurs. Seule, cette jument était seule, et vouée à un sort ridicule. Elle était liée à quelqu'un, à quelqu'un qui ne la voulait pas et qui ne pouvait se débarrasser d'elle, et qui donc la laissait tomber, ignorant ses responsabilités et cherchant à fuir ce qui lui faisait peur. Car cela lui faisait peur, c'était certain. June ne savait pas qui c'était. Elle ne l'avait sûrement jamais croisé. Elle ne voulait le juger, mais c'était plus fort qu'elle – devant l'horreur de la situation de cette jument, elle ne pouvait s'empêcher de penser que ce n'était qu'un lâche. Un lâche parmi tant d'autres, un lâche qui ne change pas des autres de l'espèce humaine, qui est différent mais qui ne l'admet pas. Un lâche, qui veut rentrer dans le moule comme tant d'autres, et pour cela tout les moyens sont bons. Même la haine, la lâcheté et l'abandon.
« Tu risques de mourir avant que ces siècles ne soient écoulés. »
Certes, l'une des devises de June était de ne pas juger avant de connaître. Alors elle n'y pensa pas. Elle ne pensa pas que cette jument pourrait mourir. Demain ou dans quarante ans, peu importe, tout le monde mourrait un jour, et personne ne fuyait à cela. Il n'y avait aucune exception. Un jour, la jument grise mourrait ; June mourrait ; et « l'âme soeur » de la jument grise aussi. Comment pouvait-elle l'appeler son « âme sœur » ? Est-elle assez naïve pour croire que cela s'arrangerait seulement en laissant couler les choses, sans agir ? C'était évidemment ce que croyait cette « âme sœur » aussi, qui pensait sûrement qu'au bout d'un moment, elle mourrait, ou s'en irait, seulement en l'ignorant. Mais cela était plus compliqué. Certes, elle n'était pas un Aegyl, mais elle savait comment ça marchait, et elle ne pouvait laisser passer cela sans agir. C'était plus fort qu'elle. Elle risquait des ennuis, comme à chaque fois, car elle savait bien que qui frotte s'y pique. Mais il n'y avait rien qui puisse l'arrêter à temps.
June avait compris que l'autre arrivait. Elle le sentait. Il devait sûrement l'avoir senti, ou entendu, ou quelconque chose qu'il ait pu ressentir avec cette sorte de lien qui le liait certainement malgré lui à cette jument. Elle mit les oreilles en arrière. Elle resterait une jument. Cela la protégeait. Elle n'était ainsi pas reconnaissable au château, et elle était plus difficile à vaincre.
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| Sujet: Re: Just do it. pv Peter J. Anderson | |
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