Le désespoir peut conduire les hommes à bien des extrémités. Peut-être même à la folie. Mais cette même folie n’est que subjective et un génie pourrait sembler fou alors qu’un fou pourrait ressembler à un génie. Es-tu folle princesse ? Y a-t’il une limite à dépasser à partir de laquelle on est considéré comme fou ? La folie existe-t’elle ou n’est-elle qu’une chimère des hommes inventée pour justifier des actes incompréhensible ? Je ne sais pas. Je n’ai jamais su et je ne saurai jamais. Et en un sens c’est rassurant car je peux me dire que tu n’es pas folle mais seulement... Fatiguée. Fatiguée du contact avec les hommes, présentée comme asociale. Si tu n’as pas d’amis c’est que tu n’en as jamais cherché. Je veux dire, personne ne t’a jamais expliqué ce que c’était que l’amitié, comment pourrais-tu le savoir ? Tu es ce chien blessé au bord de la route qui montre les dents et claque de ses mâchoires baveuses, prêt à mordre quiconque s’approchera, quand bien même il voudrait t’aider. A cause de la peur. Même si tu ne le reconnaîtras jamais. Arrogante, hautaine, vicieuse, cynique... Tout ça c’est pour les éloigner. Tu as peur d’eux, que se passerait-il s’ils arrivaient à t’approcher ? Tu n’as aucun tact et quand tu ne snobes pas tout simplement les gens, leur dire leurs quatre vérités est un de tes plus grand plaisir, pour peu que tu puisses appeler cela un plaisir. Tu es une de ces personnes à qui on a inculqué peu de valeurs et la pudeur ne fait pas partie de tes enseignements, pas plus que la douceur. Tu as été élevée avec le goût du sang dans la bouche, le tien lorsque tu te prenais des coups. Et ça laisse des séquelles forcément. Malgré cette brutalité, tu es prête à manipuler les gens en faisant des yeux de chatons lorsqu’il le faut, même si ces derniers temps tu n’en as plus vraiment besoin. Tout en toi est tellement estropié que même tes ailes ne peuvent plus te porter et tes sourires, même les faux, se font de plus en plus rares. Tu es un animal Rapunzel. Pas encore une bête mais déjà un animal.